Thomas Biffaud, Valentin Fabre et Pierre Kurdzielewicz, élèves au lycée Monnet-Mermozont remporté les Olympiades des sciences de l’ingénieur à Clermont-Ferrand, avec leur robot ramasseur de déchets.
Belle récompense pour le lycée Monnet-Mermoz. Trois élèves de terminale S option « sciences de l’ingénieur » ont été primés pour avoir imaginé un robot ramasseur de déchets.
Un robot malin conçu par des lycéens
Le robot avance son bras articulé. Une petite porte s’ouvre. Il ramasse une canette et la remonte à l’intérieur d’une boîte en bois. Une manette dans les mains, Pierre Kurdzielewicz commande l’engin à distance.
Avec deux camarades de classe, Valentin Fabre et Thomas Biffaud, il a remporté le 1 er prix lors de la finale académique des Olympiades des sciences de l’ingénieur. Les trois élèves de terminale S du lycée Monnet-Mermoz ont conçu un robot ramasseur de déchets.
Cette idée originale leur a d’abord permis de remporter l’épreuve organisée le 24 avril à l’IFMA (Institut français de mécanique avancée) de Clermont-Ferrand. Ils avaient face à eux 23 équipes. « Nous avons été surpris de gagner », lancent les trois jeunes âgés de 18 ans.
L’idée a germé lors du festival de théâtre de rue d’Aurillac. « Nous avons remarqué qu’il y avait toujours plein de canettes par terre, raconte Pierre Kurdzielewicz. Nous avons imaginé une sorte de robot clown pour sensibiliser au ramassage des déchets. »
Le projet, débuté en octobre dernier, leur a demandé plus de 100 heures de travail. « Nous nous sommes inspirés du robot du film d’animation Wall-E. Nous avons étudié ses mouvements pour voir si c’était réalisable. Nous cherchions un mouvement de translation avec une rotation. »
Aidés par Jean-Jacques Bertheol et Jean-François Toubert, professeurs en sciences de l’ingénieur, les lycéens ont d’abord conçu et modélisé le robot sur ordinateur, grâce à un logiciel utilisé dans l’industrie. Ils sont ensuite passés à la réalisation, en découpant des planches en bois et du plastique. Le châssis, avec le moteur, a été acheté dans le commerce. Tout le reste a été fait « maison », à part les composants électroniques. Le projet mêlait donc mécanique, électronique, programmation et travail manuel.
« En plus de l’originalité, je pense que ce qui a plu au jury c’est la démarche d’ingénieur, avec la conception et la modélisation », note leur professeur. « Je suis fier car le projet venait d’eux, poursuit-il. Ils ont eu l’idée, ont trouvé des solutions. C’est un projet où ils ont été totalement autonomes. »
Les trois lycéens sont allés défendre les couleurs de l’Auvergne lors de la finale nationale le 21 mai à Paris. Ils ne sont pas montés sur le podium mais ont apprécié l’expérience. « Ça s’est passé dans les locaux de Microsoft France, raconte Pierre Kurdzielewicz. Nous avons eu deux heures de conférence. C’était très intéressant. Ça donne plein d’ouvertures, de possibilités. »
Un plus sur le CV
Cette distinction leur ouvre de belles perspectives pour la suite de leurs études. « C’est un plus sur mon CV », note Pierre Kurdzielewicz. « J’aimerais travailler dans la robotique. Je suis passionné depuis que je suis tout petit. J’adore créer des objets et les animer », poursuit le futur bachelier, qui aimerait l’année prochaine poursuivre à l’école Polytech de Clermont-Ferrand ou en DUT génie électrique et informatique industrielle.
Thomas Biffaud a lui aussi un projet précis en tête. Ce passionné de programmation souhaite faire un DUT informatique à Clermont-Ferrand. C’est lui qui a eu l’idée de mettre des ampoules LED sur le robot, qui s’allument au fur et à mesure des déplacements.
Quant à Valentin Fabre, sa spécialité est plutôt la modélisation sur ordinateur. Il souhaite à la rentrée faire une prépa maths pour devenir pilote de ligne ou intégrer une école d’ingénieur.
Extrait du Journal La Montagne du 10/06/2014
Catherine Perrot