Vendredi 27 mars, à 5 h 20, nous embarquons dans le train pour Paris. L’équipe n’est pas au complet, Thibaud et Ivory sont encore dans le car qui revient du Pays de Galles et nous devons les retrouver à Paris. Nous ne sommes pas encore réveillés et le TER n’est pas équipé pour brancher nos ordinateurs, mais après le changement à Brive, de 8 h à 12 h, nous nous mettons au travail pour finir la préparation de nos exposés. Il y a du travail pour préparer les power point pour les exposés et les affiches pour le stand, la décision de partir a été prise en dernière minute et nous avons du retard. Tout particulièrement, Adrien est d’autant plus sous pression qu’il fait le travail seul, son coéquipier Thibaud étant en Angleterre pendant la semaine, et qu’ils doivent faire leur présentation le soir même.
Arrivés à Paris gare d’Austerlitz, nous décidons de rejoindre à pied l’Ecole Normale Supérieure qui est dans le cinquième arrondissement, ce qui est fait après une petite demi-heure de marche. Nous faisons connaissance avec les lieux sous le soleil. Nous déposons nos bagages, récupérons les tickets-repas et repartons tout de suite pour le restaurant universitaire qui se trouve à dix minutes de marche. Nous y retrouvons Thibaud et Ivory qui ont été récupérés sans problème par Mr Fryck, le trésorier de l’association. Ils ont de petites mines, ayant passé la nuit dans le car.
De retour à l’ENS, nous allons assister aux premiers exposés à 14 h 30. Thibaud et Adrien se mettent à l’écart dans une salle pour finir du mieux possible leur présentation.
A 15 h 45, ils rejoignent le groupe pour assister à la première conférence, donnée par Julie Digne, une jeune chercheuse de l’université de Lyon, sur les utilisations de l’informatique dans le traitement des images (un exposé un peu ardu où nos jeunes chercheurs, un peu fatigués, ont vite décroché).

A 16 h 45, nous prenons le goûter offert par l’association et à 17 h, nous rejoignons l’amphithéâtre Rataud (au sous-sol) où a lieu l’exposé de Thibaud et Adrien. Après un premier exposé très bien rodé de deux lycéens sur le jeu du solitaire, puis l’exposé d’un groupe de collégiens sur les arbres gracieux, c’est au tour de Thibaud et Adrien. Ils n’ont pas eu le temps de répéter, Thibaud est fatigué, mais leur exposé donne lieu a beaucoup de questions mathématiques de l’assistance, qui leur demande des précisions sur leurs énoncés et fait des suggestions pour approfondir. Ce sera d’ailleurs le cas tout au long du congrès, sur le forum, où des professeurs et des chercheurs vont régulièrement s’arrêter devant leur panneau pour discuter et faire des propositions sur leur sujet (propositions qu’ils vont essayer d’exploiter de retour à Aurillac).

La journée touche à sa fin, nous retournons au restaurant universitaire pour le repas du soir, puis nous prenons le métro vers 20 h pour rejoindre notre hôtel (porte d’Orléans), chargés de nos valises, épuisés.
Le samedi, départ à 7 h 45 de l’hôtel. Arrivés au métro Luxembourg, chacun improvise son petit déjeuner avant de nous retrouver à 9 h dans la cour de l’ENS.
Nous rejoignons la salle du forum pour commencer l’installation du stand réservé à Aurillac, qui comprend trois panneaux (la calculatrice géométrique, le problème des huit dames et les triangles de signes). Installation des panneaux, des ordinateurs pour les démonstrations et d’activités à proposer aux visiteurs.
A 10 h 30, nous allons assister à une nouvelle série d’exposés.
Nous avons ensuite une petite intervention de Claude VITERBO, directeur du DMA (Département de Mathématiques et Applications) de l’ENS, qui rappelle que la première qualité du chercheur est celle que partagent les élèves du congrès, la curiosité, et qui rend un bel hommage aux enseignants de mathématiques en rappelant que chaque chercheur en mathématiques a dans sa scolarité rencontré un enseignant qui lui a donné le goût de sa discipline.
A 14 h, nous allons à notre deuxième conférence, donnée par Virginie Bonnaillie-Noël, directrice de recherche au CNRS, sur l’utilisation de l’informatique pour trouver des solutions à des problèmes d’évolution de la population, de fissures dans le béton. Une chercheuse dynamique qui montre bien comment les mathématiques permettent de modéliser une situation concrète, et les allers-retours qu’on fait entre la théorie et l’expérience pour valider ces modèles.

Nous retrouvons Vincent (le chercheur qui encadre l’atelier d’Aurillac, ancien élève de l’ENS). Il prend en charge les groupes qui travaillent sur le problème des huit dames (3 groupes différents, et pour les trois élèves de Jean Monnet, Ivory, Tolotra et Emmanuel, trois abords différents du problème) et les aide à organiser l’exposé qu’ils vont faire en commun, pour éviter les répétitions, donner de la cohérence à leur interventions, puis il les fait répéter pour arriver à maitriser la durée de l’exposé.

Pendant ce temps, nous retrouvons sur le stand Mr ZAIANA, inspecteur général de mathématiques, dont l’intervention in extremis a finalement convaincu la Directrice d’Académie du Cantal d’autoriser ce voyage.

En fin de journée, nos jeunes chercheurs participent à une rencontre avec des élèves de l’ENS et des chercheurs. Lucas, en pleine discussion avec Pierre Duchet, ne quitte plus la salle.
De retour à l’hôtel, il faut encore faire les dernières mises au point des power point pour l’exposé sur le problème des huit dames pour Géraud et Ivory, Jéromine et Chloé se chargeant de fusionner les différents documents en un seul. Fin des travaux à 22 h !
Le dimanche matin, à 9 h nous retrouvons Vincent à l’ENS et rejoignons la salle Dussane, une belle salle aux fauteuils rouges, pour l’exposé sur le problème des huit dames. Nous assistons d’abord à un exposé sur une stratégie permettant de gagner le maximum d’argent au jeu du maillon faible, puis un à un exposé sur les figures qu’on peut tracer sans lever le crayon. C’est enfin le tour de la grande équipe (Lucas, Jéromine, Chloé et Jeanne, puis Tolotra, puis Ivory, puis Géraud et Lucas et enfin Emmanuel !) de passer. L’exposé, très riche, déborde du temps imparti (25 minutes au lieu de 20) et ne laisse que peu de temps aux questions.





Après une heure sur le forum, retour à l’amphi Rataud. Après un exposé sur un sujet de sauts géométriques, puis un problème de recouvrement par des carrés proposé par des collégiens, arrive l’exposé de Marie et Léa, un exposé bien préparé et bien animé qui remporte un franc succès (et du public, le stress de Marie ne s’est pas vu).

Après le repas, nous décidons de ne pas assister à la conférence finale (malgré un sujet prometteur : les mathématiques du jonglage !). La conférence finit à 15 h, et nous préférons ne pas prendre de risque pour rejoindre la gare ou notre train part à 16 h. Après une petite étape au Panthéon (l’occasion de saluer Jean Monnet (le fondateur de l’Europe qui donne son nom à notre lycée) et Gaspard Monge (un grand mathématicien ayant participé à la création de l’ENS sous Napoléon), nous prenons le métro à 14 h 45 pour arriver à la gare à 15 h 30.
L’équipe complète :

De gauche à droite et de haut en bas :
Lucas, Mr CHAUMAT, Tolotra, Adrien, Ivory, Lucas
Léa, Géraud, Chloé, Emmanuel, Marie,
Thibaud, Jeanne, Jéromine et Vincent.

Emmanuel, Tolotra et les deux Géraud (à droite)